Araceli Manjon Interview, Expo Grow Irun 2013

Interview de Araceli Manjón à la feria de Expo Grow d'Irun 2013, dans laquelle ce dernier nous résume son expérience dans le monde des drogues, qui l'a poussé à écrire un livre, LA SOLUCIÓN.
Nous remercions Araceli Manjón qui nous a accordé quelques minutes de son temps pour cet entretien.

Transcription de l'interview de Araceli Manjón, ExpoGrow Irún 2013:

Bonjour Araceli, nous sommes d’Alchimiaweb.com,
nous aimerions tout d’abord te remercier de nous consacrer quelques minutes de ton temps afin de répondre à quelques questions.
Tout d’abord et de façon très rapide, quelle est ton opinion par rapport à la situation actuelle du cannabis en Espagne ?
Et crois-tu que la tendance à suivre va être celle qui semble s’imposer pour l’instant? C’est-à-dire celle des clubs sociaux de consommateurs ou plutôt celui de la culture personnelle.


La situation est meilleure que dans n’importe quel endroit où la prohibition serait absolue. En Espagne nous sommes partis d’une situation plus favorable, la consommation n’a jamais été un délit.
À cela s’ajoute un marché légal un peu indéterminé, mais qui s’est interprété avec beaucoup de générosité, de telle façon que des structures comme les clubs cannabiques sont devenus possibles.
Dans la mesure où ils sont des instruments de contrôle de la qualité de la consommation, pas de la consommation.

C’est toujours mieux qu’un cadre de marché noir, prohibition, clandestinité, insalubrité, c’est-à-dire tout ce que comporte la prohibition absolue. Dans ce sens, il suffit de comparer le régime de consommation du cannabis avec n’importe qu’elle autre substance et un système de normalisation est toujours préférable. Celui des clubs ou celui qui peut s’établir dans d’autres pays. Celui des clubs me semble, surtout ces derniers temps, spécialement révélateur, grâce aux propres efforts que font les dirigeants des pour rendre leur situation chaque fois plus réglementée et chaque fois plus conforme avec les autorités Cet effort c’est ce qui les sauvera et c’est ce qui leur permettra de pouvoir se maintenir, sans aucun doute.

Et bien merci beaucoup, ensuite d’un point de vue comme le nôtre, celui de notre secteur commercial, que croyez-vous que nous pourrions faire? Il y a déjà un peu de mouvement, mais que croyez-vous qu’il serait nécessaire de faire pour pouvoir augmenter la normalisation ou l’accélérer un petit peu?

Je crois que le secteur commercial qu’il y a derrière le monde de la consommation de cannabis normalisée, est assez bien structuré,dans le sens qu’il est sorti des règles de la clandestinité, des règles de l’illégalité.Tout cela parce qu’ils ont fait un oubli dans les conventions. Ou qu’ils n’ont pas voulu mettre les graines, car c’est ça la pierre angulaire.Si les graines avaient été dans la convention tout ceci serait délictueux, sans aucun doute.

Il est donc logique que si un comportement est permis on doit permettre tout ce qui rend possible ce comportement.Si tu permets la consommation, cela n’aurait aucun sens d’interdire la production, le transport, etc., etc., etc…

Donc bon, de ce point de vue, nous pouvons attirer un peu l’attention sur le fait qu’il s’est créé tout un monde d’illégalité, très ample, autour d’une substance fiscalisée et interdite.

En effet c’est surprenant, oui. Vous avez beaucoup d’expérience et vous avez partagé toute cette expérience dans le monde des drogues dans un livre, au titre tranchant, la solution, c’est très clair,
vous pourriez nous dire quatre idées qui vous ont poussé à écrire ce livre et un peu sa structure, s’il vous plait ?

Ce qui m’a poussé à écrire ce livre c’est comme d’habitude le hasard.

Je donnais une conférence et à la sortie il y avait trois maisons d’éditions qui m’ont proposé d’écrire le livre. Je ne l’avais jamais imaginé de ma vie, mais bon, j’ai décidé que c’était peut-être le moment de le faire. A présent le contenue du livre, ce n’est pas quelques chose d’habituel.

Le contenu du livre est le résultat de vingt ans dédiés aux drogues dans différents secteurs, dans le domaine judiciaire, dans le domaine politique et ensuite dans le domaine universitaire.
C’est-à-dire, le livre, oui, est quelque chose d’inattendu, le contenue c’est vingt ans de travail.

Finalement, vous profitez de votre expérience Expo Grow ?
Vous êtes contente de pouvoir assister à cette seconde édition du Forum Social International du cannabis, quelle est votre impression?

Oui, oui, malgré le fait que pour des raisons de travail il m’a été très difficile de venir, j’ai fait mon possible pour venir et je suis très contente, car tu vois des choses que tu avais lues mais que tu n’avais pas vues. Je suis donc très contente.

D’un autre côté, le fait que la feria et le forum se célèbrent en parallèle mais avec une certaines séparation, me semble une très bonne idée, car chaque partie à son publique évidement, et le forum, en connaissant le contenu de l’année passée et en voyant ce que je vois cette année, je crois que c’est une expérience qui doit continuer.

Merci beaucoup pour votre temps et je vous souhaite une bonne fin de feria, merci beaucoup.

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