L'Uruguay veut mondialiser la légalisation du Cannabis
Liste de contenue
Lors du sommet international Rio+20 au Brésil, le gouvernement Uruguayen de José Mujica a exprimé son souhait de lutter avec insistance pour la légalisation du cannabis au niveau mondial, afin d'affaiblir les trafiquants et de combattre plus efficacement les drogues autrement plus dangereuses qui gangrènent le monde, et l'Amérique Latine en particulier.
En Uruguay, presque 10% de la population, soit 300 000 personnes, consomment occasionnellement de la marijuana, et de 127 000 à 150 000 en consomment régulièrement, pour un marché estimé à 75 millions de Dollars.
Partant de ce constat, Fernández Huidobro, ministre de la défense nationale, a profité du sommet international Rio +20 pour affirmer son désir de légaliser le cannabis, en insistant sur la nécessité que cette initiative soit collective pour fonctionner correctement.
Ainsi, si la consommation du cannabis n'est pas sanctionnée en Uruguay, sa production et sa vente le sont, depuis "une erreur de politique extérieure de Nixon en 1971 qui a souhaité, au niveau international, déclarer la guerre aux narco-trafiquants". Ces derniers semblent avoir maintenant largement gagné cette guerre, au prix du sang et de la corruption.
Selon le ministre Uruguayen, "les consommateurs ont besoin des trafiquants pour consommer, et pour cette raison ils les protègent et les aident à mener leur entreprise à bien". Ainsi, il suffirait selon ce raisonnement de légaliser la culture de cannabis et de l'encadrer, pour séparer les consommateurs des producteurs illégaux.
Du cannabis produit par l'Etat remplacera celui des réseaux illégaux!
Les champs de Cannabis seront encadré par l'Etat pour produire une marihuana de qualité à bon prix afin de couper l'herbe sous le pied des cultivateurs illégaux. "Nous serons très vigilants concernant les contrôles de la production agricole, de la distribution et de la vente du cannabis, afin de ne pas affecter les pays voisins", assure le ministre, dont le gouvernement a déjà pris contact avec l'Argentine, le Brésil et le Paraguay, les associés de l'Uruguay dans le Mercosur.
Effectivement, des lois mal uniformisées pourraient poser le problème qu'ont vécu les Pays Bas, littéralement transformé en parc d'attraction pour les fumeurs du monde entier dont les pays de résidence n'assument pas la consommation de cannabis de leurs citoyens.
Cet assouplissement des lois sur le Cannabis permettra aussi et surtout aux forces de l'ordre et aux services sanitaires uruguayens de consacrer plus de moyen dans la lutte contre le Crack, un fléau très difficile à endiguer. L'accès des patients au cannabis thérapeutique, ainsi que les recherches scientifiques sur ce sujet, seront également facilités.