Comment cultiver discrètement du cannabis en extérieur
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Comment camoufler ses plantes de marijuana
Il est chaque année plus compliqué d'auto-produire son cannabis en extérieur, non pas à cause des insectes, des maladies ou du climat parfois difficile... l'ennemi numéro un des cultivateurs de marijuana est le voleur.
A travers cet article nous souhaitons partager avec vous une méthode de dissimulation pour cultiver des plantes de cannabis d'une façon plutôt curieuse et un peu plus sûre.
Avec la multiplication des informations et le nombre de personnes s'initiant à l'auto-production de cannabis, il est quasiment impossible de trouver une zone de culture où personne ne reconnaîtrait cette plante si particulière.
Si vous disposez d'un petit jardin, avec des arbres fruitiers, des oliviers ou autres grandes plantes ornementales, les choses se facilitent.
Sinon, vous pouvez essayer cette méthode de camouflage en pleine nature en adaptant la technique sur des arbres que vous trouverez dans des parcelles dont vous devrez toujours être le propriétaire.
Matériaux requis.
- Tube en PVC de 150 mm. de diamètre et environ 2 mètres de long. (selon l'arbre).
- Brides, fil de fer ou corde.
- 50L de substrat Light Mix ou similaire.
- Lombricompost
- Guano de chauve souris.
- Bio Super Mix de Plagron.
- Graines ou boutures de cannabis (dans le cas présent, graines de la variété Queso de Kannabia).
- Un tube de polyuréthane projeté.
- Peinture mate marron ou gris verdâtre.
Construction du pot-tube pour le camouflage du cannabis
A une quarantaine de centimètres de la base d'un arbre, ici des oliviers, nous creuserons un trou d'environ 25cm de large pour autant de profondeur.
Sur la partie extérieure du tube en PVC, nous projetterons le polyuréthane, de préférence de haut en bas pour éviter que la mousse ne coule du tube. Nous préserverons une portion de 25cm, qui sera destinée à être enterrée.
Une fois le tube sec, à l'aide d'un cutter et de papier de verre nous lui donnerons l'aspect d'un tronc d'arbre en travaillant la mousse, avant de la peindre pour lui donner un aspect aussi réaliste que possible.
Nous fixons alors notre tube dans le trou, la partie sans mousse dans la terre. Il restera de l'espace sur les côtés, que nous comblerons avec la terre préalablement extraite, en tassant au maximum. Ensuite nous arroserons pour fixer le substrat et que celui ci reste ferme.
La partie supérieure du tube sera fixée à la branche la plus proche avec une bride, un fil de fer... ou tout matériau nous permettant une fixation efficace. Une fois installé, le tube-pot mesure environ 1.80m et il est prêt à être rempli de bonne terre pour la culture du cannabis.
Préparation du substrat et mise au point du camouflage
Hormis le choix des graines de cannabis, il est très important pour une culture réussie, d'utiliser un substrat de qualité. Pour remplir le tube-pot nous aurons besoin d'environ 50L de substrat pour cet exemple, en utilisant des amendements organiques il faudra bien sûr réaliser le mélange de façon homogène avant de remplir le tube.
Pour préparer le substrat il nous faudra un espace propre, un bac ou bidon en plastique de 100 litres pourra par exemple convenir. Nous y viderons le sac de terreau, avant d'y incorporer le lombricompost, le Guano et le Bio Super Mix dans les quantités recommandées par les fabricants.
Nous mélangerons aussi uniformément que possible, cette étape étant primordiale pour une répartition des nutriments optimale et une assimilation idéale tout au long de la culture, il faudra donc faire preuve de patience et de perfectionnisme. Nous pourrons utiliser du guano de chauve souris en granulés, qui a l'avantage de se libérer progressivement.
Une fois le mélange terminé, nous l'introduirons dans le tube, avant d'arroser avec 10 à 20 litres d'eau, pour que le substrat se mette en place, on rajoutera alors du terreau si besoin.
Si l'on ne réalise pas scrupuleusement cette étape, nous prendrons le risque que le terreau se tassant avec le temps, une partie de la plante soit dans le tube, où l'humidité grimpera en flèche, favorisant l'apparition de moisissures. Dans ce cas, il faudra tailler les parties situées à l'intérieur du tube.
Lorsque nous sommes certains que le substrat ne s'affaissera plus et qu'il sera à une vingtaine de centimètres du bord, nous pourrons procéder à la transplantation.
Comment transplanter les plantes de cannabis
Dans ce cas, la variété cultivée est la Queso de Kannabia, à partir de graines. Bien sûr, l'expérience peut être réalisée avec n'importe quelle autre génétique, issue de graines ou boutures, en prenant en compte le type d'arbres dont nous disposons. Par exemple, nous pourrons aussi cultiver des variétés autoflorissantes en technique camouflage, mais 30 litres de substrat suffiront largement: le tube-pot sera plus court, et plus adapté aux arbustes ou gros buissons.
A partir de graines: il faudra d'abord faire germer les graines de marijuana, puis une fois le germe sorti nous les transplanterons dans un pot de moins d'1 Litre que nous placerons dans une pièce ensoleillée. Après environ 10 à 15 jours, lorsque les racines auront bien colonisé le pot, nous pourrons rempoter les plantules dans le pot tube, en utilisant de la terre enrichie de 20% d'humus de lombric, avant d'arroser avec du stimulateur de racines.
A partir de boutures: une fois les clones enracinés, à l'aide d'un gel d'enracinement, nous les transplanterons dans le tube de la même manière que les plantules issues de graines.
Comment arroser et apporter l'engrais?
En utilisant ce mélange pour le substrat nous n'avons pas eu besoin d'effectuer des apports en nutriments, et ce pour toute la culture, mais il est toujours possible de recourir aux engrais liquides, pour compléter la nutrition de la plante. Si l'on arrose avec une eau à Ph autour de 6.0, tous les nutriments pourront être assimilés correctement pour que la plante s'épanouisse, cet aspect est important, dans certains cas un test du PH de l'eau d'arrosage vaudra le meilleur des stimulateurs ou additifs.
Le mélange choisi et la décision de ne pas apporter de fertilisants liquides est un choix complètement personnel, dans vos expériences vous pourrez bien sûr adapter le substrat et l'engraissage selon vos habitudes et préférences.
Avant d'arroser, il faudra inonder le pied du pot, afin de favoriser le passage des racines de l'intérieur du tube vers la pleine terre, où elles trouveront plus facilement de l?humidité en cas de chaleur. Surtout pendant les deux premiers mois, nous arroserons également par la partie supérieure du tube, ce qui pourra être facilité avec des accessoires comme un tube d'arrosage à l'extrémité courbée.
Face à la difficulté à sous peser le pot pour estimer la sécheresse du pot, il faudra recourir à notre sens de l'observation pour estimer l'état de nos plantes de cannabis et agir en conséquence avant un stress hydrique, que ce soit pour un manque ou un excès. La connaissance de la variété cultivée et l'expérience permettront bien sûr de faciliter cette étape. Nous pouvons recommander le produit Regulator d'Aptus pour réduire les nécessités en eau de la part des plantes de marijuana jusqu'à 30%.
Avantages du camouflage des plantes de cannabis
Cultiver du cannabis à deux mètres de hauteur tandis que ses racines atteignent la pleine terre comporte de nombreux avantages.
En se mêlant à la masse végétale de l'arbre, la plante se camoufle parfaitement, et sera bien plus difficilement remarquée par les promeneurs, et autres cueilleurs, plus généralement concentrés sur le sol. Amis, curieux, voleurs, chasseurs, écologistes ou autres personnages en uniformes, ne pourrons détecter les plantes qu'avec une observation très fine et en s'approchant de près, sinon, on ne verra rien! Au niveau de la partie supérieure, on les remarquera très peu, et les plantes mélangées aux feuilles de l'arbre ne seront pas vues par les hélicoptères ou autres jouets volants.
La longueur de l'espace pour les racines favorise une croissance saine et rapide de celles ci, ce qui se traduira par des plantes fortes et résistantes aux insectes et maladies. Une plante qui se développe à deux mètres de hauteur bénéficie d'une bonne ventilation, ce qui ralentira l'apparition des fléaux.
Dans ce cas nous avons choisi des oliviers, mais on pourra aussi cultiver dans des citronniers, orangers, amandiers, osiers, lauriers ou toute autre masse végétale abondante, comme des ronciers, qui bien que douloureux par leurs épines, sont une bonne option, étant peu fréquentés par les curieux.
Nous espérons que ces précisions vous aideront pour votre prochaine autoculture de cannabis. Avec votre expérience, vous pourrez adapter et améliorer ce principe de camouflage à vos besoins, contraintes et préférences. Par exemple, comme vous pouvez le voir sur les photos, l'idée de la mousse et de la peinture sur le tube sont venues après la mise en place initiale du système: c'est ainsi que l'on se perfectionne!
Salutations cannabiques à vous tous, et nous n'oublions pas de remercier la contribution de María Otro, merci champion!!