Comment arroser le cannabis en culture hydroponique?
Le cannabis est une plante s'adaptant bien aux changements, pouvant ainsi être cultivée sur différents supports de culture que le marché de la cannabiculture propose actuellement. Les méthodes de cultures hydroponiques avec un substrat inerte les plus répandus sont la coco, la laine de roche, les billes d'argile, le mapito et bien sûr l'aéroponie, une technique de culture hors sol de plus en plus populaire.
Parmi les différents systèmes de culture hydroponiques et aéroponiques nous remarquerons des différences entre les substrats qui, bien que tous inertes, ne présenteront pas les mêmes caractéristiques. Les apports en engrais et en eau dans les cultures hydroponiques varieront ainsi selon le choix du substrat, mais aussi du type de système hydroponique utilisé. Une question s'impose donc rapidement au cultivateur de cannabis découvrant la culture hydro: comment déterminer la meilleure façon d'assurer les apports en solution nutritive selon son système de culture?
Nous commencerons par différencier les substrats compatibles avec la culture hydroponique, en soulignant leurs avantages et leurs défauts, afin de facilement choisir son système de culture hydroponique favori et comprendre son fonctionnement, ses points forts et ses inconvénients. Nous vous expliquerons ensuite comment arroser vos plantes en hydroponie, la technique étant alors bien sûr différente de celle expliquée dans notre guide d'arrosage en pots de terre.
Culture de cannabis en coco
La coco est un substrat organique issu de la fibre entourant le fruit du cocotier, préparée et traitée pour être utilisable dans les cultures de cannabis, ou autres usages agricoles. La coco commerciale disponible sur le marché présente généralement une granulométrie (grosseur de la fibre de coco) bien adaptée pour une bonne rétention d'eau et une évaporation de l'humidité équilibrée
Cette capacité à retenir l'humidité sans excès permettra au substrat d'être presque toujours oxygéné, évitant aux racines de souffrir d'un éventuel excès d'eau. D'un autre côté pendant les périodes de sécheresse les racines ne seront pas comprimées. En effet la coco ne se compactera pas comme la terre, qui comprime les racines et qu'il est ensuite difficile à réhydrater, et tandis qu'en culture aéroponique une panne de la pompe se traduit rapidement par l'assèchement du système racinaire, qui peut rapidement tuer les plantes, la coco maintiendra le milieu humide plus longtemps pour une marge de man?uvre plus consistante.
Les avantages de la coco dans ce cas sont largement reconnus, lorsque la plante subit un stress hydrique et commence à s'assécher, elle récupérera plus rapidement que si elle était cultivée en terre dans les mêmes conditions. Aussi, les dégâts infligés par la sécheresse seront bien moindres en coco qu'en terre, du fait de la récupération plus rapide. Pour cette raison la coco est très utilisée dans les pays chauds comme le Mexique, où la chaleur est souvent un problème.
Pendant la culture de plantes de cannabis en coco, les arrosages varieront en terme de quantité, fréquence et concentration en EC/PH. Pendant la première étape de vie des plantes nous essaierons de profiter au maximum des caractéristiques de la coco en réalisant un arrosage manuel avec une petite quantité de solution nutritive, pour alterner les phases de sécheresse et d'humidité du substrat qui favorisent le développement des racines, étant à la recherche de l'humidité qui se perd sur les côtés des pots.
La quantité de l'arrosage dépendra du volume du pot, nous pouvons prendre comme base 10 à 15% de la capacité du pot en solution nutritive (s/n), pour que la coco s'assèche rapidement et pouvoir ainsi arroser de nouveau avec la même quantité de s/n.
Pendant les premières semaines de la culture et jusqu'à la deuxième semaine de floraison nous augmenterons la quantité d'arrosage ainsi que les niveaux d'EC de la solution, en maintenant toujours un équilibre entre les différents éléments nutritifs. Une fois passée la seconde semaine de floraison nous pourrons mettre en place un système d'arrosage automatique basique avec un réservoir dans lequel nous préparerons un mélange d'eau et d'engrais destiné à nourrir les plantes de cannabis pendant environ une semaine.
Ces arrosages automatisés varieront en fréquence et en quantité au fil de la floraison, nous pourrons pour cela nous aider d'un programmateur digital à 8 programmes on/off pour modifier la durée de fonctionnement de la pompe.
Les fibres de coco nous aideront à savoir combien d'arrosages donner aux plantes sans que celles ci ne souffrent d'un excès d'humidité. Nous pourrons réaliser autant d'arrosages que nous le permettra la vitesse d'assèchement du substrat, c'est à dire que le substrat devrait avoir séché de 30% à 50% avant l'arrosage suivant.
Pendant les dernières semaines de floraison nous pourrons choisir de diminuer ce niveau d'humidité, pour d'une part apporter plus facilement tous les éléments nutritifs dont les plantes auront besoin pour une floraison abondante, et d'un autre côté réaliser un lavage des racines en évacuant les restes de nutriments dans le substrat pour faciliter la perte des réserves des plantes de cannabis.
Il est facile de remarquer lorsque la coco est sèche, celle ci changeant progressivement de couleur en perdant l'humidité qu'elle contient. Elle deviendra ainsi marron clair, par rapport au brun sombre d'une coco humide.
Si pendant la culture les plantes de cannabis ont été correctement alimentées, à la fin de la culture elles n'auront pas besoin de plus de nutriments pour achever leur maturation, si bien que nous pourrons les arroser à l'eau sans engrais pour forcer les plantes à puiser dans leurs réserves et donner ainsi une meilleure saveur à la récolte. Pendant cette phase finale de la culture, à deux semaines avant le moment de récolter, nous pourrons toutefois continuer à apporter des vitamines, acides aminés, éliciteurs, enzymes ou tout autre produit aidant la plante à transformer les ressources présentes dans le feuillage. La couleur des feuilles sera un bon indicateur, les plantes passant du vert intense au jaune pâle.
Les niveaux d'EC varieront selon le nombre d'arrosages appliqués aux plantes. La coco a la capacité de retenir dans ses fibres une quantité idéale d'éléments nutritifs, ainsi plus nous réaliserons d'arrosages, moins l'EC devra être élevée, les plantes ayant plus souvent accès aux engrais. Pour les plantes de cannabis Indica nous pourrons arroser avec une EC maximale de 2 à 2.2 pendant les semaines où les plantes ont les plus grands besoins, généralement en semaines 5 et 6 pour les souches Indica fleurissant en 8 à 9 semaines (selon la génétique cultivée). Ces hauts niveaux d'EC seront envisagés en cas d'arrosages peu fréquents, comme l'arrosage manuel avant la mise en place du système d'arrosage automatique.
Lorsque nous commencerons à utiliser le système d'arrosage automatisé plusieurs fois par jour pendant ces semaines de floraison, nous pourrons diminuer l'EC pour un maximum de 2.0 en contrôlant toujours le comportement des plantes, si elles semblent apprécier ce régime on pourra maintenir cette EC pour les jours suivants, ou au contraire réduire la concentration en engrais de la solution nutritive si les plantes montrent des signes d'excès. Aussi, certaines variétés de cannabis accepteront bien mieux les niveaux d'EC élevés et d'autres moins, on pourra ainsi observer une variété souffrant d'excès alors qu'une autre cultivée dans le même bac de s/n est épanouie.
La meilleure option en cultures hydroponiques sera donc de ne cultiver qu'une seule variété de cannabis à la fois pour une culture homogène. Dans le cas où l'on souhaite tout de même cultiver plusieurs variétés de marijuana, il sera alors préférable de choisir des génétiques issues de la même famille, comme la famille Blue, White, Haze, afghan... etc. ou, le cas échéant, des plantes ayant des comportements proches au niveau de la vigueur, du temps de floraison et des besoins en nutriments.
Schéma de culture de base en COCO
*EC= Selon le stade de vie des plantes nous choisirons l'EC adapté, on pourra maintenir l'EC de la semaine précédente si les plantes montrent des signes de sur fertilisation.
*PH= Le Ph peut fluctuer, il peut être réduit à 6.0 et monter jusqu'à 6.2 voir 6.4 avant d'être ajusté à 6.0.
Culture en hydroponie
Culture de cannabis en systèmes hydroponiques
L'hydroponie est l'une des méthodes de culture les plus diversifiées qui puisse être utilisée avec le cannabis, il existe de nombreuses variantes mais tous les systèmes ont une base commune. Il suffira d'adapter le type d'arrosage selon le système de culture et le substrat utilisés.
La base de l'hydroponie est simple, les plantes seront nourries par des engrais chélatés à absorption rapide, déposés sur un substrat inerte comme la laine de roche, les billes d'argile, le mapito, etc.
A l'aide d'un système d'arrosage automatique, qu'il s'agisse de recirculation ou de solution perdue (drain to waste) nous pourrons ainsi dispenser aux plantes la solution nutritive dont elles ont besoin selon leur stade de développement. Dans les cultures en billes d'argile il sera très important de stabiliser le PH de l'argile avant la culture pour éviter tout type de problème de PH par la suite. Si nous ne stabilisons pas le PH, les plantes évolueront dans un milieu instable et auront des difficultés pour absorber les nutriments. Il est important de souligner que ce sont les systèmes de re-circulation qui seront les plus enclins à voir le PH déstabilisé par des billes d'argile non tamponnées, ce qui se traduira par des carences chez nos plantes de cannabis.
Dans les systèmes de re-circulation, comme la solution nutritive retourne dans le bac après avoir traversé le substrat des plantes, le PH et l'EC pourront facilement être altérés par les impuretés d'un substrat non nettoyé et stabilisé. Dans un système d'arrosage à solution perdue, ces facteurs seront également à tenir en compte mais dans une moindre mesure, puisque nous pourrons préparer une solution adaptée avant chaque arrosage, le réservoir n'étant pas souillé par le drain et les impuretés qu'il peut contenir.
Il faut remarquer que dans ces systèmes de culture les racines sont exposées à l'air, ce qui les rend dépendantes d'une humidité constante pour se développer correctement. Lorsque les racines souffrent d'un stress hydrique par manque d'humidité elles en seront très rapidement affectées, n'étant pas protégées comme en terre ou en coco, elles sécheront plus rapidement en biles d'argile où l'air s'introduira plus facilement. Par contre, si l'humidité constante est assurée, les plantes cultivées en hydroponie feront preuve d'une croissance explosive.
Les arrosages dans ces systèmes de culture varieront d'un modèle à l'autre, nous pourrons trouver des systèmes comme le Dutch Pot Hydro dans lequel William Texier de GHE recommande un arrosage en continu 24/24. Certains cultivateurs préféreront recourir à un temporisateur pour arroser toutes les 15 minutes, d'autres arroseront un quart d'heure par heure... Selon le substrat choisi, la fréquence de l'arrosage variera également, par exemple en slab de laine de roche qui reste plus facilement humide.
Chaque cultivateur devra ainsi observer le temps d'arrosage idéal selon l'emplacement de sa culture et les variables qui en découlent: Tº, humidité, renouvellement de l'air, etc. Le substrat devra pouvoir sécher rapidement pour arroser régulièrement avec une solution nutritive à l'EC toujours adaptée aux besoins de la plante.
La nutrition dans ces systèmes hydroponiques sera plus efficace qu'en terre ou en coco. Il faudra se situer quelques dixièmes sous le point d'EC maximal et observer le comportement des plantes pour établir leurs besoins selon les génétiques cultivées et trouver le niveau d'EC optimal.
Schéma de culture en billes d'argile
*EC= Selon le stade de vie des plantes nous choisirons une EC ou l'autre, nous pourrons maintenir l'EC de la semaine précédente si les plantes semblent chargées d'engrais.
*PH= Le Ph peut varier, de 6.0 en le laissant fluctuer à 6.2 ou 6.4 pour redescendre à 6.0 et pouvoir arroser avec un PH adapté aux plantes.
*(2.0) = Dépendra de la génétique.
Culture de cannabis en Aéroponie
L'Aéroponie est l'évolution des systèmes hydroponiques et tous ont une caractéristique commune: les racines sont généralement suspendues en l'air sans aucun soutien physique pour s'installer. Sans substrat pour permettre aux racines de rester humides et se reposer, l'arrosage dans ces systèmes sera différent des systèmes hydro qui offrent un soutient aux plantes.
L'aéroponie a des avantages et des défauts, comme toutes les techniques, et ceux ci se remarqueront très rapidement, les plantes de cannabis détectant rapidement les changements et, sans substrat pour jouer le rôle de tampon et maintenir un PH et une EC constants, elles pourront facilement souffrir en cas de solution nutritive déséquilibrée.
Si le PH, l'EC et l'humidité autour du système racinaire ne sont pas contrôlés avec minutie, les plantes ne pourront pas se développer comme elles le devraient. Au contraire avec un contrôle complet de ces facteurs les plantes feront preuve d'une vigueur remarquable et offriront une récolte abondante et de qualité. En conditions idéales ces systèmes aéroponiques permettront une grande vigueur végétative des plantes de marijuana et une lourde production.
Les plantes de cannabis cultivées dans ces systèmes de culture pourront voir le temps de croissance réduit de 3 semaines, voir plus, en comparaison avec une culture de marijuana en terre. Ceci est dû au fait que les racines ne rencontrant pas de résistance, elles peuvent se développer sans stress et absorber facilement tous les éléments nutritifs disponibles.
L'oxygénation, la température et le renouvellement des nutriments dans la solution sont primordiaux dans ces systèmes aéroponiques, et devront être contrôlés en permanence, ainsi que l'EC et un PH correct. Une température élevée de la solution nutritive pourra favoriser l'apparition de champignons sur les racines et une absorption moindre des nutriments, l'oxygénation de l'eau étant faible et les engrais moins facilement assimilés.
Si dans les systèmes hydroponiques la nutrition des plantes est très rapide et les niveaux d'EC plus bas qu'en terre en en coco, ceci est encore plus marqué en aéroponie. Comme l'eau est distribuée sous forme de micro particules qui adhèrent aux racines celle ci est rapidement assimilée, de même que les éléments nutritifs qu'elle contient. Cette facilité pour absorber les aliments fait que les niveaux d'EC seront généralement plus bas que dans d'autres systèmes où la s/n ne sera pas si bien exploitée par les plantes.
Schéma de culture basique en aéroponie
*EC= Selon le stade de vie des plantes nous pourrons choisir un niveau d'EC ou un autre, ou maintenir celui de la semaine précédente si les plantes montrent des signes d'excès.
*PH= Le Ph peut fluctuer, on pourra le réduire à 6.0 puis le laisser évoluer jusqu'à 6.2 à 6.3 avant de redescendre à 6.0 et arroser de nouveau avec un PH
Le réservoir de solution nutritive
Le réservoir de nutriments sera un point important puisqu'il sera utilisé pour chaque arrosage de toutes les plantes de notre culture de cannabis. Dans le cas où nous ferions l'acquisition d'un système hydro avec réservoir incorporé, le fabricant précisera généralement le nombre de plantes avec lequel le système est prévu pour fonctionner. Si au contraire nous montons notre propre système hydro en laine de roche, billes d'argile ou coco, nous devrons alors déterminer le volume nécessaire pour une semaine d'arrosage automatique selon le nombre de plantes cultivées.
Dans le cas des systèmes sans recirculation nous devrons calculer la taille du réservoir selon le nombre de plantes à cultiver et la quantité maximale de solution nutritive à apporter. Par exemple si nous cultivions en SOG avec 30 plantes par mètre carré avec un maximum de 8 arrosages d'une minute chacun par jour à 40ml par minute, nous aurions besoin d'un réservoir d'environ 70-80 litres, en tenant en compte que la pompe n'aspire pas la s/n du fond du bac.
Si au lieu de cultiver en one bud, nous nous orientons vers une culture de type SCROG, nous pourrons calculer le nombre maximum d'arrosages par jour selon le volume du pot et la quantité de pots à arroser. Nous utiliserons un temporisateur digital avec différentes programmations afin d'adapter au mieux les cycles d'irrigation selon les besoins de la culture.
Pour réaliser le calcul
(Nombre de plantes) x (Nombre maximum d'arrosages par jour) x (Quantité par arrosage) = litres par jour.
(Litres par jour) x 7 jours = Litres à la semaine
Exemple pour SOG:
(30 plantes/m2) x (8 arrosages) x (0.04l/jour)= 9.6L/jour
(9.6l/jour) x (7 jours) = 67.2 L/ semaine + 10 litres de réserve pour la pompe = réservoir de 80-90L (que nous ne remplirons pas complètement).
Exemple pour culture en SCROG:
(6 plantes/m2) x (8 arrosages) x (10-15% du volume du pot (11L) en L/jour) = 7.92 l/jour
(7.92l/jour) x (7 jours) = 55.44L à la semaine = réservoir idéal de 80L
Température et oxygénation de la solution nutritive
Comme nous l'avons déjà remarqué, la solution nutritive est capitale en hydroponie, puisque de celle ci dépendra le succès de la culture, les plantes de cannabis pouvant facilement souffrir de carences ou d'excès. Nous devrons avant tout nous assurer que les engrais sont chélatés et prévus pour la culture en coco ou en hydroponie. Si nous utilisions des engrais organiques, ceux ci tarderaient à être absorbés par les plantes, ce qui se traduirait par des plantes sous alimentées et une récolte de piètre qualité.
Il existe des engrais et compléments pour engrais bases qui sont élaborés à 100% en organique, mais chélatés aux acides aminés pour faciliter leur absorption par les plantes, comme par exemple la gamme de produits Aptus. il existe de très nombreuses gammes d'engrais destinés à la culture hydroponique, toutefois la grande majorité est disponible sous format minéral et chélaté.
Comme le dosage des engrais dans le bac est important, il est préférable de suivre un ordre logique pour contrôler correctement la solution nutritive. Nous commencerons donc par les engrais de base. Nous calculerons la dose qui est généralement comprise entre 1 et 2.5ml/L selon l'étape de la culture et la marque de l'engrais, en commençant bien sûr par les doses minimales, et en augmentant progressivement jusqu'aux concentrations maximales recommandées (selon les produits utilisés). Ensuite nous ajouterons les stimulateurs, acides aminés et autres composants comme les bactéries et les mycorhizes.
Comme ultime étape, nous ajusterons le PH avant d'arroser les plantes avec la solution nutritive. Au fil des heures le PH remontera progressivement, nous devrons ainsi l'abaisser avant le prochain arrosage. Comme nous l'avons dit, nous pourrons laisser le PH fluctuer légèrement et le redescendre le jour suivant avec de l'acide citrique ou du PH down. En utilisant un système d'arrosage automatique, il est préférable d'ajuster le PH juste avant la mise en marche de la pompe, pour que les plantes reçoivent une solution nutritive au PH différent dans le rang optimal, ce qui favorisera l'absorption de tous les éléments nutritifs nécessaires pour un développement végétal idéal.
Un autre point important est la température de l'eau du réservoir. La température est directement liée au niveau d'oxygène d'une solution nutritive. Plus l'eau est chaude et moins elle contiendra d'oxygène, la température idéale pour arroser les plantes de cannabis est comprise entre 18 et 22º. Dans cette fourchette de températures la solution contiendra une quantité d'oxygène suffisante et les racines pourront facilement absorber les nutriments disponibles.
Rapport entre la température et l'oxygène de H2O
Pour une meilleure oxygénation du réservoir, à part contrôler la température, nous pourrons ajouter une pompe à air connectée à un tube de silicone atoxique et à une pierre diffuseur pour répartir l'oxygène en petites bulles et maintenir la solution nutritive oxygénée. Dans ce cas (bulleur) le PH de la solution aura tendance à augmenter plus vite, il faudra donc utiliser d'avantage de PH Down afin de le stabiliser.
Une température de la solution nutritive importante aura des conséquences sur la culture de cannabis, de façon plus prononcée pour l'aéroponie, l'hydroponie, puis la coco et la terre. Dans les deux premières techniques de culture l'eau est le milieu principal dans lequel évoluent les racines, qui seront donc plus facilement affectées par une chaleur excessive. En coco et en terre, les racines seront protégées par le substrat, mais la chaleur finira tout de même par nuire aux racines.